samedi 8 janvier 2011

Dépôt de bilan

Il m'aura fallu un mois afin de rédiger ce bilan de voyage au Vietnam...

Au retour à Montréal, la neige m'attendait (j'aime tellement la neige...), comme une doudou immaculée qui me disait: "Bienvenue à la maison..." Ce qui est formidable du voyage, c'est le retour chez soi, car nos souvenirs envahissent progressivement notre esprit et notre coeur. Les odeurs, les images, les gens rencontrés, les anecdotes refont graduellement surface. Puis on regarde ses photos, toujours étonnée dans mon cas qu'elles ne reflètent que si peu la saveur réelle du voyage. Finalement, les plus belles photos sont probablement celles que l'appareil ne peut capter, celles qui touchent le coeur et l'âme sans vraiment se concrétiser sur la pellicule (ou la disquette numérique!).

Un bilan...? D'accord, dans un impressionnisme volontairement désordonné alors!
Je me souviendrai longtemps de...
  • Des bruits: Les klaxons des villes qu'on n'entend plus vraiment après 3 ou 4 jours, les savates traînantes des vietnamiens qui semblent davantage flotter que marcher, les "Madam, madam! Motobike? Can I help you? Look for something? Foot massage?..." à l'infini... Et le divin silence des montagnes.
  • De la bouffe: authentique, raffinée, généreuse, goûteuse. Les mangues, parfaites. Les litchis et fruits de la passion, gorgés de leur jus. Les sautés de légumes, toujours si savoureux. Les spring rolls, ma décadence. Le thé, mon salut. Et le happy water, du feu liquide.
  • Des paysages: Les rizières des montagnes du nord, la baie d'Along... Mes yeux y sont toujours.
  • Des curiosités: La vieille ville d'Hoi An si sereine, les marchés en capharnaüm, les petites familles empilées sur une moto, parfois à 4 ou 5...  
  • Et des gens: Aimables et courtois. Cette gentillesse spontanée, cette sérénité générale... Fascinant. Et les enfants des montagnes et des petits villages, si heureux de nous voir, sans rien nous demander en retour. Mais pour combien de temps...? On avait vraiment l'impression de vivre les dernières années de "pureté" d'un pays déjà envahi par la réalité touristique. Dans 5, 7 ou 10 ans, ces enfants seront-ils blasés de nous voir débarquer avec nos appreils photos? Les gens seront-ils encore aussi généreux et sincères dans leur accueil...? Probablement pas. Le pays se transforme si rapidement sous le rouleau compresseur du tourisme. 
Finalement, on y retournerait...? Oui, pour tout le nord du pays à explorer plus en profondeur. Et pour manger, manger et manger encore. Parce que voyager et manger, c'est plus que découvrir. C'est s'ouvrir à l'autre pour s'élever un peu au-dessus de notre quotidien. Et revenir, pour faire des anges dans la neige. 


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